Un coup par ci. Un coup par là.
Vous dansez en rythme, rarement ensemble. Chacune de votre côté, chacune à vos heures. Cette discordance dans le temps me donne cette formidable sensation que vous ne cessez jamais vos mouvements.
Mon ventre est entière habité par vos corps, par vos mouvements, du pubis aux côtes, de l'extrémité droite à l'éxtrémité gauche. Vous avez prit possession de mon tout mon habdomen et cela me laisse pensive, un peu surprise. Je vous sens partout, à tout les instants. C'est magique, intriguant, amusant. Je vous cherche, je tape contre mon ventre comme si je vous demandai l'autorisation de participer à votre incroyable danse. Souvent vous me répondez, parfois pas du tout. Ca me fait sourire, un sourire de tendresse, d'amour, de complicité.
Je me sens déjà liée à vous, par un je-ne-sais-quoi d'innommable. Et ce lien se déverse en lots de parole, de rires, de caresse.
Je ne me lasse pas de vos coups, je ne me lasse pas de cette grossesse qui me semble doublement magique, doublement parfaite, doublement intense.
Je vous aime déjà, je crois bien... mes petites grenouilles.
(ps: parce que ces petits ânes qui s'embrassent, sur le sommet de mon ventre qui gonfle de jour en jour, sont ceux de votre boîte à musique. Celle que je remonte chaque soir pour vous faire entendre sa mélodie: "Hey Jude" des Beatles. Et ils se mettent à tourner, tourner si vite, toujours serrés l'un contre l'autre.... Cette petite boîte dont je me suis bêtement attaché parce qu'elle aura bercé ma grossesse, bercé vos soirs.... Alors il me fallait bien une photo avec ces petits ânes amoureux qui dansent à une vitesse folle. Voilà c'est chose faite.)
